vendredi 26 juillet 2013

Variance, Bankroll Management et surtout F**k Y** Online poker

J’ai prié les Dieux du poker en début  de mois en leur demandant de ne pas me broke lors de mon shot en NL500 live alors que j’avais une bankroll de moins de 2 BI.  Ils m’ont apparemment entendu car je ne suis toujours pas broke et que je suis sur le point de boucler l’un de mes meilleurs mois en live.
Par contre, leur demander de réussir aussi mon Xème shot en NL25 était un peu abusé apparemment.  J’avais un plus de 10 BI d consacrer à ce shot, 5 khands plus tard l’affaire était pliée : retour en NL10 une nouvelle fois.

Pas de colère, pas de frustration cette fois-ci. L’histoire s’est répétée tellement de fois que j’ai plutôt envie d’en rire.  En regardant mes données, je me suis en effet rendu compte que mon premier shot en Nl25 date en effet de janvier 2010 ! J’ai par ailleurs toujours crush la NL10.

En graph cela donne ça depuis mon retour sur le .com en novembre dernier.

NL10 PS.com - le poker c'est beau

NL25 PS.com -le poker c'est moche



Alors que faire ? Ben on continue ! Le Bankroll management que j’ai adopté est relativement agressif il implique donc de move up et move down. Depuis mon retour sur le .com,  je run sur un sample de 15k hands à -15bb/100 en NL25 ce qui est  un évènement complètement probable. Rien de paranormal, il faut uniquement préserver !

Mon bankroll management

Pour me motiver, j’ai  décidé de me lancer deux petits challenges :  
- Essayer de monter à 8 tables en NL10 au lieu de 6  sans diminuer significativement mon winrate. Les deux objectifs poursuivis sont : remonter au plus vite en NL25 et travailler ma capacité à multitabler
- Ne plus cashout mes FPP pour m’offrir un jour un truc de vraiment sympa qui me récompensera de mes efforts Online. Admettons par exemple que si dans 15 ans je suis encore en NL10 après avoir raté mon 95eme shot en NL25 j’aurai peut-être accumulé  assez de Fpp pour me payer un seat pour le Main Event .   

L’essentiel est surtout que je prends encore beaucoup de plaisir à jouer online alors même que le pot moyen que je joue en live représente quasiment ma banroll  Pokerstars. Le fait de toujours aimer jouer online dans ces conditions est je pense révélateur de ma motivation et de mon intérêt pour ce jeu …
Vu que ce post est  au final une belle déclaration d’amour pour ce jeu ne contenant aucun soupçon de whine, je crois que je mérite maintenant un bon gros good de run qui me fera remonter au plus vite en NL25.


samedi 20 juillet 2013

Monsieur Chance

Mes frangins m’avaient surnommés il y a pas mal de temps Monsieur Chance. Je runnais  apparemment un peu trop good dans certains spots de ma vie quotidienne.

Eh bien, je crois que l’on peut dire que j’ai récidivé… Le 8 juillet, j’écrivais qu’il allait me falloir un miracle pour ne pas me broke sur la 3/5 de mon casino locale.  Pour ceux qui ne suivent pas cela se passait ici : http://t.co/88jvBRlfFY.

Quelques jours plus tard, j’ai pris 4k ! Un bon good run  qui arrive avec un parfait timing. Je ne me considère pas comme sauvé pour autant. J’ai même reperdu un peu  lors de mes deux dernières sessions. Je considère surtout qu’une bankroll de 20BI est vraiment le minimum pour être safe en live.  Cependant  sachant que je me suis retrouvé à 2 reprises avec mes 200 derniers dollars sur la table,  on  va dire qu’il s’agit d’une réelle bouffée d’oxygène.



Les points positifs de cette « Near- Death Experience» :

- Je me suis (re)confirmé  s’il le fallait encore que je n’étais pas  scared money. Au contraire, j’ai même vraiment eu du mal à me retenir de ne pas prendre les spots trop High Variance. Rétrospectivement, je pense avoir aimé les sensations liées au fait de sortir de ma zone de confort et d’avoir fleureté avec les limites financières de ce que je pouvais jouer.

- Je suis encore plus confiant sur mon niveau de jeu et ma capacité à battre cette 3/5. Apres avoir passé quasiment 2 ans à  grinder une 1/2 très soft peuplée des mêmes regulars, le fait d’avoir pu acquérir cette assurance très rapidement est importante.

- Je suis encore plus motivé que jamais pour bosser sur mon jeu. Je suis notamment encore trop laxiste dans ma manière d’aborder mes sessions live avec comme point noir la concentration. J’ai fait un énorme effort pour me discipliner dans mon approche du jeu en ligne, il n’y pas de raison que je n’applique pas cela en live ! J’hésite par ailleurs à m’abonner à ce site de coaching live qui m’a l’air très bon : http://www.seatopenpoker.net/. Il propose notamment des reviews de session live avec les Holes Cards.


Je vais donc continuer à m’investir pour crush cette partie. Parce que j’adore jouer, parce que c’est un beau challenge mais aussi pour continuer à gagner de l’argent. Ca fait plus d’un an que je dépends vraiment financièrement de mes gains au poker et à  l’heure actuelle même si les discussions continuent avec des investisseurs, je n’ai toujours aucune certitude sur le fait de pouvoir me faire verser un salaire en tant qu’entrepreneur. Je commence donc vraiment avoir l’impression d’être un joueur de poker à plein temps ayant pour hobby l’entrepreneuriat…

dimanche 14 juillet 2013

De retour en Nl25 / Confession d'un tilteur

Un bon début du mois de juillet a permis de conclure l’affaire. On va être de retour en NL25 pour la Xème fois mais cette fois ci ce sera la bonne !! (ou pas…) 

Pour vous résumer mon parcours,  la NL10 et moi c’est une belle histoire d’amour :
- NL10.com : 191,876 mains pour un profit de 961$ soit un winrate de 5bb/100 hands
- NL10.fr : 85,591 mains pour un profit de 1 064 euros soit un winrate d’environ 12,5bb/hands

Juillet en NL10 = Run Good = NL25


Par contre, j’ai systématiquement manqué mes shots aux limites supérieures...

On va donc  dans les jours qui viennent repartir à l’assaut de cette foutue NL25. J’ai 10 BI devant moi à consacrer à ce shot. La motivation est la et je pense que mon niveau de jeu est largement suffisant pour espérer de faire mieux que breakeven sur cette limite. Si je suis aussi confiant c’est que pense avoir énormément progressé psychologiquement ces derniers mois.

En octobre dernier, j’avais spew 95% de ma bankroll en SNG HU Hyper Turbo 100$ et plus. Un vrai tilt de frustration extrêmement stupide car sa principale source était une période de breakeven de plus de 50K hands sur cette même NL25.

Ce tilt avait fait office d’électrochoc. Aucune raison valable de continuer le poker en ligne si c’est pour faire des conneries pareilles régulièrement.  

J’ai juste simplement réalisé  que pour quelqu’un jouant comme moi entre 10k et 20k hands par mois :  
 - le seul fait de tilter 2 ou 3 caves par semaine est suffisant pour passer de joueur perdant à joueur gagnant.
- vu la variance et mon volume, je ne dois avoir aucune attente en terme de résultat financier immédiat. Il est totalement possible que je sois perdant pendant 5 mois ( 70k - 100k hands) à une limite que je considère battre.

Mon travail  a consisté à essayer d’intégrer de manière concrète ces éléments  dans mon approche du jeu en ligne. Et c’est bien cela le plus difficile ! Tout grinder lisant régulièrement les forums sait que tilter n’est pas bien. Il sait également qu’on peut run bad très longtemps et que le long terme n’existe pas vraiment.

 Le veritable déclic s’est produit quand j’ai réalisé que savoir cela ne suffisait pas.  Il faut instaurer une tonne de petites choses de manière pratique qui permettront d’entrainer le cerveau à  accepter la variance et à ne pas se mettre dans un état second quand le bad beat / bad run surviendra.

 La première erreur est de sous-estimer la difficulté de cette démarche.  Fondamentalement le poker est un jeu dans laquelle la bonne action (le good play) est récompensé de manière aléatoire sur le court terme et surtout de manière inégale entre les joueurs (et cela même sur le long terme). Les fishs vous craquerons vos pairs d’AS régulièrement et des regs-fishs auront des résultats supérieurs aux vôtres sur des périodes extrêmement longues.

. Le poker est donc intrinsèquement injuste et le cerveau humain n’est pas préparé à cela. C’est tout simplement contre nature.

 Le tilt d'injustice illustré par un expérience sur des singes


Conclusion, il faut s’entrainer, travailler en sachant pertinemment que l’on touche quelque chose ancré très profondément au sein de chaque personne.

J’essaye donc depuis quelques mois  :

- Ne pas regarder si je suis en up or down en session
- Prise de note avant et après session (Etat mental avant de jouer, objectifs, points à travailler…)
- Mise au calme avant de lancer la session
- Travail sur la respiration (avant session et quand Bad beat)
- Arrêter les distractions (skype / Club Poker…)
- Eviter de jouer quand trop de fatigue (ou au moins descendre de  limite)

Vous allez me dire que c’est beaucoup de contraintes pour un loisir !  C’est la mauvaise manière de voir les choses. Comment croyez-vous que quelqu’un voulant courir le marathon s’entraine ? Il avale des kilomètres, fait de la musculation, fait attention à son alimentation… Vouloir être performant dans une discipline et cela même en temps qu’amateur demande du travail : le poker ne fait pas exception. C’est même ce travail à accomplir qui rend ce jeu passionnant.  Sinon on se limite cliquer des boutons et espérer chatter.


Apres il faut avouer que jouer des coins flips pour de l’argent reste très divertissant en soi pour quelqu’un aimant gambler comme moi…. Et ca tombe en NL25 je pourrai flipper des pots encore plus gros !

lundi 8 juillet 2013

Miracle needed en NL500

En arrivant sur Ho Chi Minh, je savais qu’il allait être très tendu de m’installer sur la NL500 du casino local. Maintenant il va falloir un miracle ! Je n’ai pas spécialement mal joué ou run bad. Mon mois de juin a été l’un des meilleurs de l’année et  je suis seulement down de 600 pour juillet.

Le problème est que j’ai encore cashout. Mauvais timing vous allez me dire…  Cela va même tellement contre les règles élémentaires de gestion de bankroll que l’on peut apparenter cela à de la stupidité. Sauf que dans mon cas, je pense qu’il était plus intelligent d’utiliser mon capital poker pour payer mes prochains loyers et mes futures dépenses. Et encore, je n’ai pas prévu large...  L’option je joue la totalité de mon argent à la table de poker a été écartée. Un brokage total poker + real life aurait pourtant fait un bon post de blog ( Fan de Kipik inside). Mais en fait non… On va éviter…

Etat des lieux donc apres la magnifique session de aujourd’hui  (15 min de jeu : 2 flips un set up = - 2 BI  et retour à la maison) : il me reste 600 usd soit 2 fois le minimum Buy In pour chatter .

 
Miracle needed

Vous allez me dire que c’est mission impossible. Vous n’avez pas tort mais :

- Je joue sans pression. Si je perds ces derniers 600 usd tant pis ! J’aurai déjà cashout beaucoup et je reprendrai le jeu live quand je pourrai me le permettre…
- Mettre en pause le live poker me permettra d’augmenter mon volume online et de enfin battre cette NL25 !
- Surtout si ça passe OMG ! Je pense sincèrement battre le game et je tirai déjà un revenu sympa de ma partie sur Hanoi en 1/2usd, si je m’installe sur cette table cela va devenir financièrement vraiment très intéressant.


Wish me luck sinon vous lirez bientôt que des histoires de bad beat en NL10…

mercredi 3 juillet 2013

Cambodia Trip


Je n’ai jamais vraiment compris les regulars de circuit professionnel  qui visitent 10 pays par an avec pour seul destination lors de leurs escales locales le casino et le nightclub.
Devant passer 3 jours au Cambodge pour renouveler mon visa, il était hors de question de faire la même chose.  Logiquement donc  au programme de ce post : Les magnifiques temples d’Angkor Wat et un topo sur l’histoire récente du pays.



Les temples de Angkor Wat



J’espère que vous m’avez tous cru et que vous étiez déjà prêt à lire mes spéculations sur les raisons de l’effondrement de l’empire Khmer.  Si c’est le cas bravo !  Vous aurez le droit à du poker.

C’est en réalité mon 3eme séjour au Cambodge. La photo ci-dessus date de mon précèdent voyage il y a 18 mois.  Cette fois ci le temps était trop limité pour faire quelque chose de  mon visa rush (3 soirées et  2 journées uniquement). J’étais donc condamner à rester  sur Phnom Penh, et il était clairement plus intéressant pour moi financièrement de passer ces 3 soirées à grinder la 1/2 du Nagaworld  qu’à me bourrer la gueule dans les bars à fille de la ville.  Objectif prendre du plaisir et ne pas se cagouler comme cela avait été le cas lors de mon dernier séjour au Cambodge.

Le terrain de jeu : Nagaworld

- Le casino : un grand complexe pour un pays de la taille du Cambodge. Des centaines de table de jeu, des restaurants, des boutiques de luxe…  Le Nagaworld est le fer de lance d’une  industrie du jeu qui prospère depuis plusieurs années au Cambodge  tirant partie des législations très restrictives en vigueur dans les pays voisins.

Le Nagaworld

- La poker room : 3 tables – 2 consacrées à la 1/2 usd et une pour les limites supérieures. Les tables sont équipées de mélangeuses et les dealers sont globalement compétents. Les parties de 1/2 usd sont quotidiennes  et commencent généralement vers 19h.  Aucune action lors de mon séjour  en 2/5 +. Les tables sont situées à proximité d’une scène – amateur de grind tranquille passez votre chemin – amateur de danseuses en petite tenue : rebuy !

Les sessions :

3 soirées à Phnom Penh = 3 sessions. J’ai joué lors de ces 3 sessions globalement le même field composé principalement de regulars locaux ou étrangers établis au Cambodge.

Session 1 :
Une session positive mais bien trop courte. J’ai choisis de quitter la table vers 22h fatigué du trajet en bus et voulant conserver mon petit profit réalisé principalement grâce à une top pair salement valorisée dans un 3 pot bet contre 2 calling stations. Belle erreur de partir : c’était de très loin la meilleure table de mon séjour, mais cela je ne pouvais pas le savoir…

 Session 2 :
On remet ça le lendemain sauf que cette fois ci la session commence mal voir très mal. Je me retrouve down de plus de 2 Buy – In en déchattant notamment contre un reg français qui n’aimait pas du tout folder contre moi surtout dans les pots 3bets. Sentant le tilt venir, j’ai décidé d’utiliser mon arme secrète :  20 dollars au black Jack que l’on double une fois que l’on double une deuxième fois – on ajoute les 80 dollars gagné au stack et  3 mains plus tard on trouve le double up 3 barrellant AQ sur un Board AK 10XX contre une calling station. On finira au final la session quasi even.

Session 3 :
Dernière soirée, dernière chance pour réaliser un réel profit lors de ce séjour. Très bon démarrage puisque, je vais me retrouver up de 300 usd en moins de 2 heures montant mes jetons sans showdown en profitant de la passivité de la table. Le run good n’avait cependant qu’une durée de vie limitée : mon stack va fondre progressivement. De la malchance dans les timings combinés avec quelques erreurs me font redescendre à quasi even alors qu’il ne reste plus que 4 joueurs à table dont un énorme fish Coréen.  C’est ce même joueur qui me finira par me  luckboxer en fin de session dans deux gros pots en faisant notamment un backdoor trips avec Q2s.
Down de 1 BI donc pour cette dernière session  ce qui fait passer le bilan de mon séjour légèrement dans le négatif.

 On aura cependant pris du plaisir lors de ces 3 jours et cela est l’essentiel : les choses sérieuses recommenceront dans les jours à venir sur la 3/5 de Ho Chi Minh Ville….