J’ai prié les
Dieux du poker en début de mois en leur
demandant de ne pas me broke lors de mon shot en NL500 live alors que j’avais
une bankroll de moins de 2 BI. Ils m’ont
apparemment entendu car je ne suis toujours pas broke et que je suis sur le
point de boucler l’un de mes meilleurs mois en live.
Par contre, leur
demander de réussir aussi mon Xème shot en NL25 était un peu abusé apparemment. J’avais un plus de 10 BI d consacrer à ce
shot, 5 khands plus tard l’affaire était pliée : retour en NL10 une
nouvelle fois.
Pas de colère,
pas de frustration cette fois-ci. L’histoire s’est répétée tellement de fois
que j’ai plutôt envie d’en rire. En regardant
mes données, je me suis en effet rendu compte que mon premier shot en Nl25 date
en effet de janvier 2010 ! J’ai par ailleurs toujours crush la NL10.
En graph cela
donne ça depuis mon retour sur le .com en novembre dernier.
NL10 PS.com - le poker c'est beau
NL25 PS.com -le poker c'est moche
Alors que faire ?
Ben on continue ! Le Bankroll management que j’ai adopté est relativement
agressif il implique donc de move up et move down. Depuis mon retour sur le .com,
je run sur un sample de 15k hands à -15bb/100
en NL25 ce qui est un évènement complètement
probable. Rien de paranormal, il faut uniquement préserver !
Mon bankroll management
Pour me motiver,
j’ai décidé de me lancer deux petits
challenges :
- Essayer de
monter à 8 tables en NL10 au lieu de 6 sans diminuer significativement mon winrate. Les
deux objectifs poursuivis sont : remonter au plus vite en NL25 et
travailler ma capacité à multitabler
- Ne plus cashout
mes FPP pour m’offrir un jour un truc de vraiment sympa qui me récompensera de
mes efforts Online. Admettons par exemple que si dans 15 ans je suis encore en
NL10 après avoir raté mon 95eme shot en NL25 j’aurai peut-être accumulé assez de Fpp pour me payer un seat pour le
Main Event .
L’essentiel est
surtout que je prends encore beaucoup de plaisir à jouer online alors même que le
pot moyen que je joue en live représente quasiment ma banroll Pokerstars. Le fait de toujours aimer jouer
online dans ces conditions est je pense révélateur de ma motivation et de mon intérêt
pour ce jeu …
Vu que ce post
est au final une belle déclaration d’amour pour ce jeu ne contenant aucun soupçon de
whine, je crois que je mérite maintenant un bon gros good de run qui me fera
remonter au plus vite en NL25.
Mes frangins m’avaient
surnommés il y a pas mal de temps Monsieur Chance. Je runnais apparemment un peu trop good dans certains
spots de ma vie quotidienne.
Eh bien, je crois
que l’on peut dire que j’ai récidivé… Le 8 juillet, j’écrivais qu’il allait me
falloir un miracle pour ne pas me broke sur la 3/5 de mon casino locale. Pour ceux qui ne suivent pas cela se passait ici :
http://t.co/88jvBRlfFY.
Quelques jours
plus tard, j’ai pris 4k ! Un bon good run qui arrive avec un parfait timing. Je ne me
considère pas comme sauvé pour autant. J’ai même reperdu un peu lors de mes deux dernières sessions. Je
considère surtout qu’une bankroll de 20BI est vraiment le minimum pour être
safe en live. Cependant sachant que je me suis retrouvé à 2 reprises
avec mes 200 derniers dollars sur la table,
on va dire qu’il s’agit d’une
réelle bouffée d’oxygène.
Les points
positifs de cette « Near- Death Experience» :
- Je me suis
(re)confirmé s’il le fallait encore que
je n’étais pas scared money. Au
contraire, j’ai même vraiment eu du mal à me retenir de ne pas prendre les
spots trop High Variance. Rétrospectivement, je pense avoir aimé les sensations
liées au fait de sortir de ma zone de confort et d’avoir fleureté avec les
limites financières de ce que je pouvais jouer.
- Je suis
encore plus confiant sur mon niveau de jeu et ma capacité à battre cette
3/5. Apres avoir passé quasiment 2 ans à
grinder une 1/2 très soft peuplée des mêmes regulars, le fait d’avoir pu
acquérir cette assurance très rapidement est importante.
- Je suis encore
plus motivé que jamais pour bosser sur mon jeu. Je suis notamment encore trop
laxiste dans ma manière d’aborder mes sessions live avec comme point noir la
concentration. J’ai fait un énorme effort pour me discipliner dans mon approche
du jeu en ligne, il n’y pas de raison que je n’applique pas cela en live !
J’hésite par ailleurs à m’abonner à ce site de coaching live qui m’a l’air très
bon : http://www.seatopenpoker.net/. Il propose notamment des reviews de
session live avec les Holes Cards.
Je vais donc
continuer à m’investir pour crush cette partie. Parce que j’adore jouer, parce
que c’est un beau challenge mais aussi pour continuer à gagner de l’argent.
Ca fait plus d’un an que je dépends vraiment financièrement de mes gains au
poker et à l’heure actuelle même si les
discussions continuent avec des investisseurs, je n’ai toujours aucune
certitude sur le fait de pouvoir me faire verser un salaire en tant qu’entrepreneur.
Je commence donc vraiment avoir l’impression d’être un joueur de poker à plein
temps ayant pour hobby l’entrepreneuriat…
Un bon début du
mois de juillet a permis de conclure l’affaire. On va être de retour en NL25
pour la Xème fois mais cette fois ci ce sera la bonne !! (ou pas…)
Pour vous résumer
mon parcours, la NL10 et moi c’est une
belle histoire d’amour :
- NL10.com :
191,876 mains pour un profit de 961$ soit un winrate de 5bb/100 hands
- NL10.fr :
85,591 mains pour un profit de 1 064 euros soit un winrate d’environ
12,5bb/hands
Juillet en NL10 = Run Good = NL25
Par contre, j’ai systématiquement
manqué mes shots aux limites supérieures...
On va donc dans les jours qui viennent repartir à l’assaut
de cette foutue NL25. J’ai 10 BI devant moi à consacrer à ce shot. La
motivation est la et je pense que mon niveau de jeu est largement suffisant
pour espérer de faire mieux que breakeven sur cette limite. Si je suis aussi
confiant c’est que pense avoir énormément progressé psychologiquement ces
derniers mois.
En octobre
dernier, j’avais spew 95% de ma bankroll en SNG HU Hyper Turbo 100$ et plus.
Un vrai tilt de frustration extrêmement stupide car sa principale source était une
période de breakeven de plus de 50K hands sur cette même NL25.
Ce tilt avait
fait office d’électrochoc. Aucune raison valable de continuer le poker en ligne
si c’est pour faire des conneries pareilles régulièrement.
J’ai juste simplement
réalisé que pour quelqu’un jouant comme
moi entre 10k et 20k hands par mois :
- le
seul fait de tilter 2 ou 3 caves par semaine est suffisant pour passer de
joueur perdant à joueur gagnant.
- vu la variance
et mon volume, je ne dois avoir aucune attente en terme de résultat financier immédiat.
Il est totalement possible que je sois perdant pendant 5 mois ( 70k - 100k
hands) à une limite que je considère battre.
Mon travail a consisté à essayer d’intégrer de manière concrète ces éléments
dans mon approche du jeu en ligne. Et c’est
bien cela le plus difficile ! Tout grinder lisant régulièrement les forums
sait que tilter n’est pas bien. Il sait également qu’on peut run bad très
longtemps et que le long terme n’existe pas vraiment.
Le veritable déclic s’est produit quand j’ai réalisé
que savoir cela ne suffisait pas. Il
faut instaurer une tonne de petites choses de manière pratique qui permettront
d’entrainer le cerveau à accepter la
variance et à ne pas se mettre dans un état second quand le bad beat / bad run surviendra.
La première erreur est de sous-estimer la
difficulté de cette démarche. Fondamentalement le poker est un jeu dans
laquelle la bonne action (le good play) est récompensé de manière aléatoire sur
le court terme et surtout de manière inégale entre les joueurs (et cela même
sur le long terme). Les fishs vous craquerons vos pairs d’AS régulièrement et
des regs-fishs auront des résultats supérieurs aux vôtres sur des périodes extrêmement
longues.
. Le poker est donc intrinsèquement
injuste et le cerveau humain n’est pas préparé à cela. C’est tout simplement
contre nature.
Le tilt d'injustice illustré par un expérience sur des singes
Conclusion, il
faut s’entrainer, travailler en sachant pertinemment que l’on touche quelque
chose ancré très profondément au sein de chaque personne.
J’essaye donc depuis
quelques mois :
- Ne pas regarder
si je suis en up or down en session
- Prise de note
avant et après session (Etat mental avant de jouer, objectifs, points à travailler…)
- Mise au calme
avant de lancer la session
- Travail sur la
respiration (avant session et quand Bad beat)
- Arrêter les
distractions (skype / Club Poker…)
- Eviter de jouer
quand trop de fatigue (ou au moins descendre de
limite)
Vous allez me
dire que c’est beaucoup de contraintes pour un loisir ! C’est la mauvaise manière de voir les choses.
Comment croyez-vous que quelqu’un voulant courir le marathon s’entraine ? Il
avale des kilomètres, fait de la musculation, fait attention à son alimentation…
Vouloir être performant dans une discipline et cela même en temps qu’amateur
demande du travail : le poker ne fait pas exception. C’est même ce travail
à accomplir qui rend ce jeu passionnant. Sinon on se limite cliquer des boutons et espérer
chatter.
Apres il faut
avouer que jouer des coins flips pour de l’argent reste très divertissant en
soi pour quelqu’un aimant gambler comme moi…. Et ca tombe en NL25 je pourrai flipper des pots encore plus gros !
En arrivant sur
Ho Chi Minh, je savais qu’il allait être très tendu de m’installer sur la NL500
du casino local. Maintenant il va falloir un miracle ! Je n’ai pas spécialement
mal joué ou run bad. Mon mois de juin a été l’un des meilleurs de l’année et je suis seulement down de 600 pour juillet.
Le problème est
que j’ai encore cashout. Mauvais timing vous allez me dire… Cela va même tellement contre les règles élémentaires
de gestion de bankroll que l’on peut apparenter cela à de la stupidité. Sauf
que dans mon cas, je pense qu’il était plus intelligent d’utiliser mon capital
poker pour payer mes prochains loyers et mes futures dépenses. Et encore, je n’ai
pas prévu large... L’option je joue la totalité
de mon argent à la table de poker a été écartée. Un brokage total poker + real
life aurait pourtant fait un bon post de blog ( Fan de Kipik inside). Mais en
fait non… On va éviter…
Etat des lieux donc apres la
magnifique session de aujourd’hui (15 min de jeu : 2 flips un set up
= - 2 BI et retour à la maison) : il me reste 600 usd soit 2 fois le
minimum Buy In pour chatter .
Miracle needed
Vous allez me
dire que c’est mission impossible. Vous n’avez pas tort mais :
- Je joue sans
pression. Si je perds ces derniers 600 usd tant pis ! J’aurai déjà cashout
beaucoup et je reprendrai le jeu live quand je pourrai me le permettre…
- Mettre en pause
le live poker me permettra d’augmenter mon volume online et de enfin battre
cette NL25 !
- Surtout si ça
passe OMG ! Je pense sincèrement battre le game et je tirai déjà un revenu
sympa de ma partie sur Hanoi en 1/2usd, si je m’installe sur cette table cela
va devenir financièrement vraiment très intéressant.
Wish me luck
sinon vous lirez bientôt que des histoires de bad beat en NL10…
Je n’ai jamais
vraiment compris les regulars de circuit professionnel qui visitent 10 pays par an avec pour seul
destination lors de leurs escales locales le casino et le nightclub.
Devant passer 3
jours au Cambodge pour renouveler mon visa, il était hors de question de faire
la même chose. Logiquement donc au programme de ce post : Les magnifiques
temples d’Angkor Wat et un topo sur l’histoire récente du pays.
Les temples de Angkor Wat
J’espère que vous
m’avez tous cru et que vous étiez déjà prêt à lire mes spéculations sur les
raisons de l’effondrement de l’empire Khmer.
Si c’est le cas bravo ! Vous aurez le droit à du poker.
C’est en réalité
mon 3eme séjour au Cambodge. La photo ci-dessus date de mon précèdent
voyage il y a 18 mois. Cette fois ci le
temps était trop limité pour faire quelque chose de mon visa rush (3 soirées et 2 journées uniquement). J’étais donc
condamner à rester sur Phnom Penh, et il
était clairement plus intéressant pour moi financièrement de passer ces 3
soirées à grinder la 1/2 du Nagaworld
qu’à me bourrer la gueule dans les bars à fille de la ville. Objectif prendre du plaisir et ne pas se
cagouler comme cela avait été le cas lors de mon dernier séjour au Cambodge.
Le terrain de jeu : Nagaworld
- Le
casino : un grand complexe pour un pays de la taille du Cambodge. Des
centaines de table de jeu, des restaurants, des boutiques de luxe… Le Nagaworld est le fer de lance d’une industrie du jeu qui prospère depuis plusieurs
années au Cambodge tirant partie des
législations très restrictives en vigueur dans les pays voisins.
Le Nagaworld
- La poker
room : 3 tables – 2 consacrées à la 1/2 usd et une pour les limites
supérieures. Les tables sont équipées de mélangeuses et les dealers sont
globalement compétents. Les parties de 1/2 usd sont quotidiennes et commencent généralement vers 19h. Aucune action lors de mon séjour en 2/5 +. Les tables sont situées à proximité
d’une scène – amateur de grind tranquille passez votre chemin – amateur de
danseuses en petite tenue : rebuy !
Les sessions :
3 soirées à Phnom
Penh = 3 sessions. J’ai joué lors de ces 3 sessions globalement le même field
composé principalement de regulars locaux ou étrangers établis au Cambodge.
Session 1 :
Une session
positive mais bien trop courte. J’ai choisis de quitter la table vers 22h
fatigué du trajet en bus et voulant conserver mon petit profit réalisé
principalement grâce à une top pair salement valorisée dans un 3 pot bet contre
2 calling stations. Belle erreur de partir : c’était de très loin la
meilleure table de mon séjour, mais cela je ne pouvais pas le savoir…
Session 2 :
On remet ça le
lendemain sauf que cette fois ci la session commence mal voir très mal. Je me
retrouve down de plus de 2 Buy – In en déchattant notamment contre un reg
français qui n’aimait pas du tout folder contre moi surtout dans les pots
3bets. Sentant le tilt venir, j’ai décidé d’utiliser mon arme
secrète : 20 dollars au black Jack
que l’on double une fois que l’on double une deuxième fois – on ajoute les 80
dollars gagné au stack et 3 mains plus
tard on trouve le double up 3 barrellant AQ sur un Board AK 10XX contre
une calling station. On finira au final la session quasi even.
Session 3 :
Dernière soirée,
dernière chance pour réaliser un réel profit lors de ce séjour. Très bon
démarrage puisque, je vais me retrouver up de 300 usd en moins de 2 heures montant
mes jetons sans showdown en profitant de la passivité de la table. Le run good
n’avait cependant qu’une durée de vie limitée : mon stack va fondre
progressivement. De la malchance dans les timings combinés avec quelques
erreurs me font redescendre à quasi even alors qu’il ne reste plus que 4
joueurs à table dont un énorme fish Coréen.
C’est ce même joueur qui me finira par me luckboxer en fin de session dans deux gros
pots en faisant notamment un backdoor trips avec Q2s.
Down de 1 BI donc
pour cette dernière session ce qui fait
passer le bilan de mon séjour légèrement dans le négatif.
On aura cependant pris du plaisir lors de
ces 3 jours et cela est l’essentiel : les choses sérieuses recommenceront
dans les jours à venir sur la 3/5 de Ho Chi Minh Ville….